ETS 2 : NON à la précarisation des étudiant.e.s et des apprenti.e.s !
Le syndicat SUD–Étudiant.e.s et Précaires réagit à la nouvelle attaque que prépare le gouvernement valaisan contre les étudiant.e.s et les apprenti.e.s. Le Conseil d’État a en effet annoncé vouloir réduire les bourses d’études et augmenter les taxes d’études de la HES-SO dans le cadre du deuxième volet de ses programmes d’austérité qu’il met en place depuis 2014. Nous nous opposons à cette politique continue de précarisation des étudiant.e.s et des apprenti.e.s.
Le gouvernement prétend que son projet serait équilibré, qu’il n’en demanderait pas trop à la population. Depuis des années, nous constatons pourtant le contraire ; toujours moins de subventions pour les primes d’assurance maladie, moins d’aide sociale, moins de bourses d’études, moins d’aide pour les transports. Ce sont les classes populaires et le service public qui sont visés par les mesures d’austérité du gouvernement. Et quand nous les contestons, c’est la censure du Département de la Formation qui frappe. Par contre, aucun effort supplémentaire n’est demandé aux plus riches, comme les classes sociales aisées ou les millionnaires au bénéfice de forfaits fiscaux qui ne paient pas d’impôts.
Une baisse des bourses d’études et une augmentation des taxes d’études de la HES-SO constituent une attaque contre la démocratisation des études, une barrière dressée pour empêcher l’accès des classes populaires aux études supérieures.
Actuellement déjà, les bourses d’études ne sont pas suffisamment élevées et accessibles aux étudiant.e.s et aux apprenti.e.s. Si bien que la majorité d’entre nous doit travailler à côté de ses études pour les financer, y compris celles et ceux au bénéfice d’une allocation de formation. Le temps que nous passons dans nos jobs précaires à gagner des miettes, en préparant des burgers dans la restauration rapide, en scannant des articles dans les caisses des grandes surfaces, en vendant des journaux et du tabac dans les kiosques et les stations-service, que ce soit en semaine après les cours, ou tout le weekend et les dimanches compris, c’est du temps qu’il nous manque pour étudier.
Comme nous nous étions déjà opposés par le passé aux précédentes diminutions des bourses d’études, notamment en déposant en 2014 une pétition munie de 800 signatures, sciemment ignorée par le Conseil d’État, et comme nous nous sommes récemment opposés au doublement des taxes d’études à l’EPFL[1], nous nous opposons à la volonté du gouvernement de baisser les bourses d’études et d’augmenter les taxes d’études de la HES-SO.
Nous appelons tous les étudiant.e.s et les apprenti.e.s, ainsi que l’ensemble des salarié.e.s, du secteur public et privé, à se mobiliser à nos côtés contre ces mesures d’austérité qui vont nous précariser toutes et tous.
Vivre et étudier sans galère ! Des bourses pour le faire !
Vers la gratuité des études
[1] https://www.sud-ep.ch/wp-content/uploads/2016/03/2016-03-16-compress.pdf